Philip GRIFFITHS

23 novembre 2007

Plutôt que focaliser sur une oeuvre unique, Philip Griffiths a choisi de présenter par le son l’évolution de son travail de la musique vers des formes plus plastiques. Après avoir été bassiste dans un éphémère groupe de rock, dont il retient l’énergie de l’expérience collective, il réalise de nombreuses expérimentations sonores avec des instruments préparés, des objets et tout matériel dont il dispose. Ce travail est une première ouverture, l’amorce d’une attention porté aux matériaux sonores.

Il intègre, après en avoir occupé les studios librement, un cursus d’études électroacoustiques où il s’oblige à construire en studio des pièces sonores “prête-à-être-diffusées” tout en considérant le moment de la diffusion comme celui d’une réelle mise en forme des sons. En effet l’acoustique du lieu de diffusion, la présence physique du public, le matériel de diffusion (…) sont autant de variables que Philip Griffiths prend en charge pour livrer des sons au plus juste, au plus sensible, dans un moment et un contexte uniques (non reproductibles), d’où la préférence de l’artiste pour la performance, le travail des sons en direct.

Diplômé du conservatoire national de Bordeaux (électro-acoustique), Philip Griffiths inscrit sa démarche artistique autour d’une problématique : “confronter le son aux différents média visibles, du statique au mouvement”. Il a notamment composé le paysage sonore de différents courts-métrages, pièces de théâtre, et installations.
Au sein du collectif MU il anime différents ateliers de sensibilisation à l’écoute et à la création sonore. Depuis fin 2006, il en assure la direction musicale des projets du collectif MU (installations sonores à Zürich, audiowalk au Palais de Tokyo, à la Maison de la Radio, à Sibiu en Roumanie et Luxembourg, projet Magma).

 

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