Luc KERLÉO
8 juin 2007
Rencontre autour d’une performance : ” amas de bipeurs et d’alarmes formant une sculpture _ la sculpture sera activée en direct par l’artiste.”
“Je travaille essentiellement avec du son pour deux raisons. D’une part comparé au visuel le son est une manifestation discrète. Je prends ainsi en compte une de mes préoccupations qui est de rendre un propos présent sans avoir à recouvrir et cacher une part du réel avec ce propos. D’autre part mon rapport personnel au réel passe par le sonore, via une pratique de l’écoute.
Par cette pratique d’écoute je développe des structures de pensée et de réflexion qui complètent notre perception culturelle de ce qui nous entoure, perception qui d’un point de vue culturel se base essentiellement sur le visuel. Par exemple le sonore nous demande d’envisager non plus uniquement ce qui est devant nous mais également, et tout autant, ce qui nous entoure. Dans le sonore la notion de géométrie ne constitue plus un repère aussi précis que dans le champ du visuel. Elle ne constitue pas une exclusivité mais simplement un dessin. Cependant l’enjeu pour moi est le même que celui des artistes se basant sur le visuel. Car il s’agit de représenter ce qui nous entoure et nous constitue.
L’histoire et l’actualité des arts visuels (peinture, sculpture, installation, dessin, performance) constituent le territoire auquel je me réfère et dans lequel j’évolue. Car ils sont des propos en acte sur le réel.”
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Lire la transcription par Léonor Matet en pdf
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