…’18

4 septembre au 25 octobre 2009

Lors de l’exposition 23’17 à Mains d’Œuvres (Saint-Ouen), nous invitons Luc Kerléo, Eric la Casa, Brandon LaBelle et Steve Roden a réaliser …’18, un programme des pièces sonores sur support.

04 au 18 septembre
Luc Kerléo
Le lieu continue
pièce sonore, 40 heures

19 septembre au 02 octobre
Brandon LaBelle
Collecting various works that stage the making of a relational body
Sélection de 24 pièces sonores

03 octobre au 16 octobre
Eric la Casa
L’Improbable Horizontal
AIR.ratio

6 pièces sonores, durée totale 6h30

17 octobre au 25 octobre
Steve Roden
Two ears two hands one mouth
Performances pour écoute au casque, réalisée pour …’18

Steve Roden Steve Roden Two ears two hands one mouthPerformances pour écoute au casque17 octobre au 25 octobre

    Pour ces enregistrements j’ai travaillé en acoustique avec des objets dans l’espace de mon atelier de peinture, qui donne sur la rue, laissant les fenêtres grand ouvertes. Vous avez donc ici les sons de ma propre performance enregistrés en temps réel avec un simple microphone et un enregistreur numérique, accompagné des sons du voisinage – voitures et avions, criquets et oiseaux. Parce que j’utilise habituellement du matériel électronique, pédales d’effets et micros contact etc, les performances enregistrées pour …’18 étaient plutôt des actions rituelles, par l’utilisation d’objets et de gestes répétitifs plutôt que de boucles sonores et de sons générés électroniquement.

Les performances ont eu lieu à 6 heures du matin et environ minuit aux heures où j’étais encore ensommeillé ou proche de l’être. Vous pouvez entendre les sons de l’immeuble qui craque, ma voix, des sons de pommes de pin, de cithare, de guitare acoustique, de glockenspiel, cloches, objets métalliques, de pierres, de mains sur des cassettes déroulées, flûtes en jouet, d’harmonicas, sifflets, un petit enregistreur à cassettes, une guimbarde chinoise, etc.    L’auditeur entendra entre ses oreilles une performance privée s’étant déplacée de mon propre espace privé (mon atelier/maison) vers son espace privé à lui (sa tête entre deux haut-parleurs) et que vous entendez maintenant dans un espace public. J’ai travaillé pendant un an et demi avec la danseuse/artiste Simone Forti, avec elle j’ai toujours utilisé une petite boite à chaussures pleine d’objets acoustiques pour faire du son.

Parfois, elle m’a convaincu de faire une courte performance solo avec seulement des objets, mais je n’ai jamais joué de cette manière en public. Peut-être ces enregistrements sont-ils le début d’une telle chose. Ils me semblent essentiellement n’être rien de plus que des rituels de concentration et d’écoute, et n’aurait pu advenir sans Simone. J’espère que, d’une certaine manière, ils existent comme des expériences d’écoute clairement en relation avec le reste de mon travail.

 

Steve Roden, septembre 2009

 

 

 

Le travail de Steve Roden utilise diverses formes de notation spécifique (paroles, partitions musicales, cartes, etc) et les traduit à travers des systèmes de partitions inventées, puis qui influencent alors le processus de peinture, dessin, sculpture, et la composition sonore. Ces partitions, rigides en termes de paramètres et de règles, sont également pleines de respirations pour les décisions intuitives.

Dans ses œuvres visuelles, l’artiste met en œuvre des traductions d’informations textuelles et des cartes, devenant et systèmes pour générer des actions visuelles telles que des choix de couleur, le nombre d’éléments, et la construction de l’image.

Dans ses oeuvres sonores, des objets, des espaces architecturaux, et des enregistrements de terrain, sont rendus abstraits par des processus électroniques simples pour créer de nouveaux espaces sonores, ou des «paysages possibles”. Ces sons se présentent avec une esthétique que l’artiste décrit comme «minuscules”- des sons relatifs à la subtilité, à l’activité calme de l’écoute.

 

Eric la Casa     L’Improbable HorizontalAIR.ratioRelevés sonores et prises de son
Eric la Casa présente deux programmes, L’Improbable Horizontal, ou les relations d’imagination et de projections mentales entre la carte et des relevés sonores sur un territoire réel et un second en 2 parties : AIR.ratio, une série d’étalonnages réalisés dans des bâtiments, notamment autour de leurs dispositifs aérauliques, AIR.ratio radio, un essai radiophonique sur la ventilation mécanique.
du 3 au 9 octobreL’Improbable Horizontal1- Ouest                  68:362- Etalonnage Est     01:00

3- Est                      91:00

A l’aide de cartes topographiques – IGN 25000 – je file tous les cours d’eau, et détermine des points/zones d’enregistrement, en fonction de paramètres géologiques principalement – qui induisent des particularités acoustiques. Pendant plusieurs semaines, la géographie MACRO de la carte est mise à l’épreuve du sonore MICRO. La représentation cartographique macroscopique est passée au crible de la réalité microscopique du sonore sur le terrain. Les enregistrements sont des prises très rapprochées – à partir d’une paire de microphones et de capteurs : micro-contacts, accéléromètres, disposés ou collés à proximité de la source sélectionnée, ou contre celle-ci… Les sons ne sont en aucun cas des relevés topophoniques, répondant à un protocole scientifique – comme systématiser la technique de relevés par exemple pour calibrer les mesures. Il est question de mon parcours géophonique, à l’intérieur des territoires de l’eau.

II s’agit de faire émerger dans un paysage entièrement dévolu à l’observation – à l’origine le lac d’Annecy – la présence sonore de l’eau, selon un parcours d’écoute d’Ouest en Est, comme pour “rendre dans leur présence les réalités absentes”.

 

 

> Texte intégral

Extrait de AIR.ratio

  Programme pour …’18

   “En nous entendant parler nous nous évaluons, provoquant une résonance en va-et-vient qui permet une forme d’appréhension émotionnelle, mettant en relief une conscience de qui nous sommes à cet instant. Cela satisfait une certaine obligation morale envers un sens de soi – celui de divulguer continuellement notre vie intérieure, la mettant ainsi en lumière. Nous parlons pour savoir, et l’expression est au centre de la connaissance.

   Pourtant dans cette répétition le signal est perturbé – dans le dialogue privé d’autres bruit interviennent, estompant la clarté du message, brouillant l’onde sonore, modifiant sa trajectoire.

   Par contraste avec la dichotomie d’une intériorité explorée par le langage et rendue manifeste à l’extérieur à travers l’expression de soi, ici la vie intérieure est traversée par l’influx permanent de stimuli extérieurs- par une sorte de feedback qui, dans sa boucle, collecte des données supplémentaires, alimentant la source d’un matériau inattendu et incertain, et qui, à travers ce processus de “contamination”, la réduit en tant qu’origine.

   De cette façon, l’environnement extérieur contribue à la perception intérieure de soi, détermine les articulations à travers lesquelles l’existence se manifeste et est expérimentée. Par ce fait, l’essentiel de la vie devient une affaire publique par opposition à une expérience privée, l’identité est marquée par l’environnement, éraflures qui nous mettent en relief.”

Extrait de l’article Private call – public speech : the site of langage, the langage of site écrit par Brandon LaBelle

Brandon LaBelle Writing Aloud (A Seismic Rewriting){audio}mp3/labelle.mp3{/audio} 

 

Luc Kerléo     Le lieu continue

pièce sonore, 40 heures

Luc Kerléo propose à l’écoute Le lieu continue, une pièce sonore de 40 heures, couvrant la durée total de son programme.

L’artiste, installé dans un véhicule d’écoute sur un site portuaire, a enregistré la vie qui s’y déroule : ouvriers se rendant au travail, passages automobiles, construction navale, pauses et fin du travail…

En direct et en continu, les sons sont travaillés via un outil de montage automatique. Aléatoirement, des découpes et filtrages des sons aigüs et bas produisent un effet de subjectivité : l’écoute de notre environnement n’est pas linéaire, elle s’attache à des évènements particuliers, puis à une “vue d’ensemble”, l’esprit se laisse porter par le son vers d’autres lieux ou créée des images mentales pas toujours en rapport avec ce qu’on entend.

Cette pièce sonore est envisagée par Luc Kerléo comme “un espace, une période de présence physique, dans une salle d’exposition délimitée par la durée d’écoute du visiteur”.

Le lieu continue rend compte de l’expérience de l’artiste (l’écoute d’un environnement particulier), avec ses sauts, ses ruptures, ses absences (sa subjectivité) et nous est donnée à entendre comme un objet à vivre et à interpréter.

Schéma du montage sonoreSchéma des durées

” J’ai maintenu en fonctionnement un dispositif audio numérique pendant 40 heures sur un site portuaire.

On peut se représenter ce dispositif comme 3 chambres d’écho dont les réglages (temps d’écho, graves, aigus) changeraient périodiquement et automatiquement. Le résultat du travail du dispositif est une suite chronologique d’enregistrements de l’ensemble des sons captés et retravaillés en direct.
 J’ai conçu la période pendant laquelle le visiteur a le casque d’écoute sur ses oreilles comme une période de présence, physique, dans une salle d’exposition, présence physique délimitée par l’entrée et la sortie du visiteur. Les 40 heures deviennent un lieu duquel le visiteur entre et sort. “

Luc Kerléo

Extrait de Le lieu continue

{audio}mp3/kerleo.mp3{/audio}

 

Du 04 septembre au 25 octobre 2009, l’espace d’exposition de Mains d’œuvres présente 23’17, une exposition des artistes Dominique Blais, Pascal Broccolichi, Dominique Petitgand et Jérôme Poret.Exposition ouverte du jeudi au dimanche, de 14h à 19h et sur rendez-vous

Mains d’Œuvres

1, rue Charles Garnier

93 400 Saint-Ouen

Tel : +33 (0)1 40 11 25 25

>   plan – map

  Isabelle le Normand, comissaire des expositions à Mains d’Œuvres

4 septembre au 25 octobre 2009

Lors de l’exposition 23’17 à Mains d’Œuvres (Saint-Ouen), nous invitons Luc Kerléo, Eric la Casa, Brandon LaBelle et Steve Roden a réaliser le programme …’18, une sélection d’œuvres sonores et de musiques qui les touchent, les intéressent ou ont influencé leur travail sonore, une manière transversale de découvrir le travail des artistes…

Par leurs propositions réalisées spécialement pour …’18, Luc Kerléo avec une pièce de 40 heures, Steve Roden avec 3 performances enregistrées, ont explosé le cadre de départ! Qu’ils en soient remerciés…

04 au 18 septembre
Luc Kerléo
Le lieu continue
pièce sonore, 40 heures

19 septembre au 02 octobre
Brandon LaBelle
Collecting various works that stage the making of a relational body
Sélection de 24 pièces sonores

03 octobre au 16 octobre
Eric la Casa
L’Improbable Horizontal
AIR.ratio

6 pièces sonores, durée totale 6h30

17 octobre au 25 octobre
Steve Roden
Two ears two hands one mouth
Performances pour écoute au casque, réalisée pour …’18

4 septembre au 25 octobre 2009

Lors de l’exposition 23’17 à Mains d’Œuvres (Saint-Ouen), nous invitons Luc Kerléo, Eric la Casa, Brandon LaBelle et Steve Roden a réaliser …’18, un programme des pièces sonores sur support.

04 au 18 septembre
Luc Kerléo
Le lieu continue
pièce sonore, 40 heures

19 septembre au 02 octobre
Brandon LaBelle
Collecting various works that stage the making of a relational body
Sélection de 24 pièces sonores

03 octobre au 16 octobre
Eric la Casa
L’Improbable Horizontal
AIR.ratio

6 pièces sonores, durée totale 6h30

17 octobre au 25 octobre
Steve Roden
Two ears two hands one mouth
Performances pour écoute au casque, réalisée pour …’18

Steve Roden Steve Roden Two ears two hands one mouthPerformances pour écoute au casque17 octobre au 25 octobre

    Pour ces enregistrements j’ai travaillé en acoustique avec des objets dans l’espace de mon atelier de peinture, qui donne sur la rue, laissant les fenêtres grand ouvertes. Vous avez donc ici les sons de ma propre performance enregistrés en temps réel avec un simple microphone et un enregistreur numérique, accompagné des sons du voisinage – voitures et avions, criquets et oiseaux. Parce que j’utilise habituellement du matériel électronique, pédales d’effets et micros contact etc, les performances enregistrées pour …’18 étaient plutôt des actions rituelles, par l’utilisation d’objets et de gestes répétitifs plutôt que de boucles sonores et de sons générés électroniquement.

Les performances ont eu lieu à 6 heures du matin et environ minuit aux heures où j’étais encore ensommeillé ou proche de l’être. Vous pouvez entendre les sons de l’immeuble qui craque, ma voix, des sons de pommes de pin, de cithare, de guitare acoustique, de glockenspiel, cloches, objets métalliques, de pierres, de mains sur des cassettes déroulées, flûtes en jouet, d’harmonicas, sifflets, un petit enregistreur à cassettes, une guimbarde chinoise, etc.    L’auditeur entendra entre ses oreilles une performance privée s’étant déplacée de mon propre espace privé (mon atelier/maison) vers son espace privé à lui (sa tête entre deux haut-parleurs) et que vous entendez maintenant dans un espace public. J’ai travaillé pendant un an et demi avec la danseuse/artiste Simone Forti, avec elle j’ai toujours utilisé une petite boite à chaussures pleine d’objets acoustiques pour faire du son.

Parfois, elle m’a convaincu de faire une courte performance solo avec seulement des objets, mais je n’ai jamais joué de cette manière en public. Peut-être ces enregistrements sont-ils le début d’une telle chose. Ils me semblent essentiellement n’être rien de plus que des rituels de concentration et d’écoute, et n’aurait pu advenir sans Simone. J’espère que, d’une certaine manière, ils existent comme des expériences d’écoute clairement en relation avec le reste de mon travail.

 

Steve Roden, septembre 2009

 

 

 

Le travail de Steve Roden utilise diverses formes de notation spécifique (paroles, partitions musicales, cartes, etc) et les traduit à travers des systèmes de partitions inventées, puis qui influencent alors le processus de peinture, dessin, sculpture, et la composition sonore. Ces partitions, rigides en termes de paramètres et de règles, sont également pleines de respirations pour les décisions intuitives.

Dans ses œuvres visuelles, l’artiste met en œuvre des traductions d’informations textuelles et des cartes, devenant et systèmes pour générer des actions visuelles telles que des choix de couleur, le nombre d’éléments, et la construction de l’image.

Dans ses oeuvres sonores, des objets, des espaces architecturaux, et des enregistrements de terrain, sont rendus abstraits par des processus électroniques simples pour créer de nouveaux espaces sonores, ou des «paysages possibles”. Ces sons se présentent avec une esthétique que l’artiste décrit comme «minuscules”- des sons relatifs à la subtilité, à l’activité calme de l’écoute.

 

Eric la Casa     L’Improbable HorizontalAIR.ratioRelevés sonores et prises de son
Eric la Casa présente deux programmes, L’Improbable Horizontal, ou les relations d’imagination et de projections mentales entre la carte et des relevés sonores sur un territoire réel et un second en 2 parties : AIR.ratio, une série d’étalonnages réalisés dans des bâtiments, notamment autour de leurs dispositifs aérauliques, AIR.ratio radio, un essai radiophonique sur la ventilation mécanique.
du 3 au 9 octobreL’Improbable Horizontal1- Ouest                  68:362- Etalonnage Est     01:00

3- Est                      91:00

A l’aide de cartes topographiques – IGN 25000 – je file tous les cours d’eau, et détermine des points/zones d’enregistrement, en fonction de paramètres géologiques principalement – qui induisent des particularités acoustiques. Pendant plusieurs semaines, la géographie MACRO de la carte est mise à l’épreuve du sonore MICRO. La représentation cartographique macroscopique est passée au crible de la réalité microscopique du sonore sur le terrain. Les enregistrements sont des prises très rapprochées – à partir d’une paire de microphones et de capteurs : micro-contacts, accéléromètres, disposés ou collés à proximité de la source sélectionnée, ou contre celle-ci… Les sons ne sont en aucun cas des relevés topophoniques, répondant à un protocole scientifique – comme systématiser la technique de relevés par exemple pour calibrer les mesures. Il est question de mon parcours géophonique, à l’intérieur des territoires de l’eau.

II s’agit de faire émerger dans un paysage entièrement dévolu à l’observation – à l’origine le lac d’Annecy – la présence sonore de l’eau, selon un parcours d’écoute d’Ouest en Est, comme pour “rendre dans leur présence les réalités absentes”.

 

 

> Texte intégral

Extrait de AIR.ratio

  Programme pour …’18

   “En nous entendant parler nous nous évaluons, provoquant une résonance en va-et-vient qui permet une forme d’appréhension émotionnelle, mettant en relief une conscience de qui nous sommes à cet instant. Cela satisfait une certaine obligation morale envers un sens de soi – celui de divulguer continuellement notre vie intérieure, la mettant ainsi en lumière. Nous parlons pour savoir, et l’expression est au centre de la connaissance.

   Pourtant dans cette répétition le signal est perturbé – dans le dialogue privé d’autres bruit interviennent, estompant la clarté du message, brouillant l’onde sonore, modifiant sa trajectoire.

   Par contraste avec la dichotomie d’une intériorité explorée par le langage et rendue manifeste à l’extérieur à travers l’expression de soi, ici la vie intérieure est traversée par l’influx permanent de stimuli extérieurs- par une sorte de feedback qui, dans sa boucle, collecte des données supplémentaires, alimentant la source d’un matériau inattendu et incertain, et qui, à travers ce processus de “contamination”, la réduit en tant qu’origine.

   De cette façon, l’environnement extérieur contribue à la perception intérieure de soi, détermine les articulations à travers lesquelles l’existence se manifeste et est expérimentée. Par ce fait, l’essentiel de la vie devient une affaire publique par opposition à une expérience privée, l’identité est marquée par l’environnement, éraflures qui nous mettent en relief.”

Extrait de l’article Private call – public speech : the site of langage, the langage of site écrit par Brandon LaBelle

Brandon LaBelle Writing Aloud (A Seismic Rewriting){audio}mp3/labelle.mp3{/audio} 

 

Luc Kerléo     Le lieu continue

pièce sonore, 40 heures

Luc Kerléo propose à l’écoute Le lieu continue, une pièce sonore de 40 heures, couvrant la durée total de son programme.

L’artiste, installé dans un véhicule d’écoute sur un site portuaire, a enregistré la vie qui s’y déroule : ouvriers se rendant au travail, passages automobiles, construction navale, pauses et fin du travail…

En direct et en continu, les sons sont travaillés via un outil de montage automatique. Aléatoirement, des découpes et filtrages des sons aigüs et bas produisent un effet de subjectivité : l’écoute de notre environnement n’est pas linéaire, elle s’attache à des évènements particuliers, puis à une “vue d’ensemble”, l’esprit se laisse porter par le son vers d’autres lieux ou créée des images mentales pas toujours en rapport avec ce qu’on entend.

Cette pièce sonore est envisagée par Luc Kerléo comme “un espace, une période de présence physique, dans une salle d’exposition délimitée par la durée d’écoute du visiteur”.

Le lieu continue rend compte de l’expérience de l’artiste (l’écoute d’un environnement particulier), avec ses sauts, ses ruptures, ses absences (sa subjectivité) et nous est donnée à entendre comme un objet à vivre et à interpréter.

Schéma du montage sonoreSchéma des durées

” J’ai maintenu en fonctionnement un dispositif audio numérique pendant 40 heures sur un site portuaire.

On peut se représenter ce dispositif comme 3 chambres d’écho dont les réglages (temps d’écho, graves, aigus) changeraient périodiquement et automatiquement. Le résultat du travail du dispositif est une suite chronologique d’enregistrements de l’ensemble des sons captés et retravaillés en direct.
 J’ai conçu la période pendant laquelle le visiteur a le casque d’écoute sur ses oreilles comme une période de présence, physique, dans une salle d’exposition, présence physique délimitée par l’entrée et la sortie du visiteur. Les 40 heures deviennent un lieu duquel le visiteur entre et sort. “

Luc Kerléo

Extrait de Le lieu continue

{audio}mp3/kerleo.mp3{/audio}

 

Du 04 septembre au 25 octobre 2009, l’espace d’exposition de Mains d’œuvres présente 23’17, une exposition des artistes Dominique Blais, Pascal Broccolichi, Dominique Petitgand et Jérôme Poret.Exposition ouverte du jeudi au dimanche, de 14h à 19h et sur rendez-vous

Mains d’Œuvres

1, rue Charles Garnier

93 400 Saint-Ouen

Tel : +33 (0)1 40 11 25 25

>   plan – map

  Isabelle le Normand, comissaire des expositions à Mains d’Œuvres

4 septembre au 25 octobre 2009

Lors de l’exposition 23’17 à Mains d’Œuvres (Saint-Ouen), nous invitons Luc Kerléo, Eric la Casa, Brandon LaBelle et Steve Roden a réaliser le programme …’18, une sélection d’œuvres sonores et de musiques qui les touchent, les intéressent ou ont influencé leur travail sonore, une manière transversale de découvrir le travail des artistes…

Par leurs propositions réalisées spécialement pour …’18, Luc Kerléo avec une pièce de 40 heures, Steve Roden avec 3 performances enregistrées, ont explosé le cadre de départ! Qu’ils en soient remerciés…

04 au 18 septembre
Luc Kerléo
Le lieu continue
pièce sonore, 40 heures

19 septembre au 02 octobre
Brandon LaBelle
Collecting various works that stage the making of a relational body
Sélection de 24 pièces sonores

03 octobre au 16 octobre
Eric la Casa
L’Improbable Horizontal
AIR.ratio

6 pièces sonores, durée totale 6h30

17 octobre au 25 octobre
Steve Roden
Two ears two hands one mouth
Performances pour écoute au casque, réalisée pour …’18

4 septembre au 25 octobre 2009

Lors de l’exposition 23’17 à Mains d’Œuvres (Saint-Ouen), nous invitons Luc Kerléo, Eric la Casa, Brandon LaBelle et Steve Roden a réaliser …’18, un programme des pièces sonores sur support.

04 au 18 septembre
Luc Kerléo
Le lieu continue
pièce sonore, 40 heures

19 septembre au 02 octobre
Brandon LaBelle
Collecting various works that stage the making of a relational body
Sélection de 24 pièces sonores

03 octobre au 16 octobre
Eric la Casa
L’Improbable Horizontal
AIR.ratio

6 pièces sonores, durée totale 6h30

17 octobre au 25 octobre
Steve Roden
Two ears two hands one mouth
Performances pour écoute au casque, réalisée pour …’18

Steve Roden Steve Roden Two ears two hands one mouthPerformances pour écoute au casque17 octobre au 25 octobre

    Pour ces enregistrements j’ai travaillé en acoustique avec des objets dans l’espace de mon atelier de peinture, qui donne sur la rue, laissant les fenêtres grand ouvertes. Vous avez donc ici les sons de ma propre performance enregistrés en temps réel avec un simple microphone et un enregistreur numérique, accompagné des sons du voisinage – voitures et avions, criquets et oiseaux. Parce que j’utilise habituellement du matériel électronique, pédales d’effets et micros contact etc, les performances enregistrées pour …’18 étaient plutôt des actions rituelles, par l’utilisation d’objets et de gestes répétitifs plutôt que de boucles sonores et de sons générés électroniquement.

Les performances ont eu lieu à 6 heures du matin et environ minuit aux heures où j’étais encore ensommeillé ou proche de l’être. Vous pouvez entendre les sons de l’immeuble qui craque, ma voix, des sons de pommes de pin, de cithare, de guitare acoustique, de glockenspiel, cloches, objets métalliques, de pierres, de mains sur des cassettes déroulées, flûtes en jouet, d’harmonicas, sifflets, un petit enregistreur à cassettes, une guimbarde chinoise, etc.    L’auditeur entendra entre ses oreilles une performance privée s’étant déplacée de mon propre espace privé (mon atelier/maison) vers son espace privé à lui (sa tête entre deux haut-parleurs) et que vous entendez maintenant dans un espace public. J’ai travaillé pendant un an et demi avec la danseuse/artiste Simone Forti, avec elle j’ai toujours utilisé une petite boite à chaussures pleine d’objets acoustiques pour faire du son.

Parfois, elle m’a convaincu de faire une courte performance solo avec seulement des objets, mais je n’ai jamais joué de cette manière en public. Peut-être ces enregistrements sont-ils le début d’une telle chose. Ils me semblent essentiellement n’être rien de plus que des rituels de concentration et d’écoute, et n’aurait pu advenir sans Simone. J’espère que, d’une certaine manière, ils existent comme des expériences d’écoute clairement en relation avec le reste de mon travail.

 

Steve Roden, septembre 2009

 

 

 

Le travail de Steve Roden utilise diverses formes de notation spécifique (paroles, partitions musicales, cartes, etc) et les traduit à travers des systèmes de partitions inventées, puis qui influencent alors le processus de peinture, dessin, sculpture, et la composition sonore. Ces partitions, rigides en termes de paramètres et de règles, sont également pleines de respirations pour les décisions intuitives.

Dans ses œuvres visuelles, l’artiste met en œuvre des traductions d’informations textuelles et des cartes, devenant et systèmes pour générer des actions visuelles telles que des choix de couleur, le nombre d’éléments, et la construction de l’image.

Dans ses oeuvres sonores, des objets, des espaces architecturaux, et des enregistrements de terrain, sont rendus abstraits par des processus électroniques simples pour créer de nouveaux espaces sonores, ou des «paysages possibles”. Ces sons se présentent avec une esthétique que l’artiste décrit comme «minuscules”- des sons relatifs à la subtilité, à l’activité calme de l’écoute.

 

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Eric la Casa     L’Improbable HorizontalAIR.ratioRelevés sonores et prises de son
Eric la Casa présente deux programmes, L’Improbable Horizontal, ou les relations d’imagination et de projections mentales entre la carte et des relevés sonores sur un territoire réel et un second en 2 parties : AIR.ratio, une série d’étalonnages réalisés dans des bâtiments, notamment autour de leurs dispositifs aérauliques, AIR.ratio radio, un essai radiophonique sur la ventilation mécanique.
du 3 au 9 octobreL’Improbable Horizontal1- Ouest                  68:362- Etalonnage Est     01:00

3- Est                      91:00

A l’aide de cartes topographiques – IGN 25000 – je file tous les cours d’eau, et détermine des points/zones d’enregistrement, en fonction de paramètres géologiques principalement – qui induisent des particularités acoustiques. Pendant plusieurs semaines, la géographie MACRO de la carte est mise à l’épreuve du sonore MICRO. La représentation cartographique macroscopique est passée au crible de la réalité microscopique du sonore sur le terrain. Les enregistrements sont des prises très rapprochées – à partir d’une paire de microphones et de capteurs : micro-contacts, accéléromètres, disposés ou collés à proximité de la source sélectionnée, ou contre celle-ci… Les sons ne sont en aucun cas des relevés topophoniques, répondant à un protocole scientifique – comme systématiser la technique de relevés par exemple pour calibrer les mesures. Il est question de mon parcours géophonique, à l’intérieur des territoires de l’eau.

II s’agit de faire émerger dans un paysage entièrement dévolu à l’observation – à l’origine le lac d’Annecy – la présence sonore de l’eau, selon un parcours d’écoute d’Ouest en Est, comme pour “rendre dans leur présence les réalités absentes”.

 

 

> Texte intégral

Extrait de AIR.ratio

  Programme pour …’18

   “En nous entendant parler nous nous évaluons, provoquant une résonance en va-et-vient qui permet une forme d’appréhension émotionnelle, mettant en relief une conscience de qui nous sommes à cet instant. Cela satisfait une certaine obligation morale envers un sens de soi – celui de divulguer continuellement notre vie intérieure, la mettant ainsi en lumière. Nous parlons pour savoir, et l’expression est au centre de la connaissance.

   Pourtant dans cette répétition le signal est perturbé – dans le dialogue privé d’autres bruit interviennent, estompant la clarté du message, brouillant l’onde sonore, modifiant sa trajectoire.

   Par contraste avec la dichotomie d’une intériorité explorée par le langage et rendue manifeste à l’extérieur à travers l’expression de soi, ici la vie intérieure est traversée par l’influx permanent de stimuli extérieurs- par une sorte de feedback qui, dans sa boucle, collecte des données supplémentaires, alimentant la source d’un matériau inattendu et incertain, et qui, à travers ce processus de “contamination”, la réduit en tant qu’origine.

   De cette façon, l’environnement extérieur contribue à la perception intérieure de soi, détermine les articulations à travers lesquelles l’existence se manifeste et est expérimentée. Par ce fait, l’essentiel de la vie devient une affaire publique par opposition à une expérience privée, l’identité est marquée par l’environnement, éraflures qui nous mettent en relief.”

Extrait de l’article Private call – public speech : the site of langage, the langage of site écrit par Brandon LaBelle

Brandon LaBelle Writing Aloud (A Seismic Rewriting){audio}mp3/labelle.mp3{/audio} 

 

Luc Kerléo     Le lieu continue

pièce sonore, 40 heures

Luc Kerléo propose à l’écoute Le lieu continue, une pièce sonore de 40 heures, couvrant la durée total de son programme.

L’artiste, installé dans un véhicule d’écoute sur un site portuaire, a enregistré la vie qui s’y déroule : ouvriers se rendant au travail, passages automobiles, construction navale, pauses et fin du travail…

En direct et en continu, les sons sont travaillés via un outil de montage automatique. Aléatoirement, des découpes et filtrages des sons aigüs et bas produisent un effet de subjectivité : l’écoute de notre environnement n’est pas linéaire, elle s’attache à des évènements particuliers, puis à une “vue d’ensemble”, l’esprit se laisse porter par le son vers d’autres lieux ou créée des images mentales pas toujours en rapport avec ce qu’on entend.

Cette pièce sonore est envisagée par Luc Kerléo comme “un espace, une période de présence physique, dans une salle d’exposition délimitée par la durée d’écoute du visiteur”.

Le lieu continue rend compte de l’expérience de l’artiste (l’écoute d’un environnement particulier), avec ses sauts, ses ruptures, ses absences (sa subjectivité) et nous est donnée à entendre comme un objet à vivre et à interpréter.

Schéma du montage sonoreSchéma des durées

” J’ai maintenu en fonctionnement un dispositif audio numérique pendant 40 heures sur un site portuaire.

On peut se représenter ce dispositif comme 3 chambres d’écho dont les réglages (temps d’écho, graves, aigus) changeraient périodiquement et automatiquement. Le résultat du travail du dispositif est une suite chronologique d’enregistrements de l’ensemble des sons captés et retravaillés en direct.
 J’ai conçu la période pendant laquelle le visiteur a le casque d’écoute sur ses oreilles comme une période de présence, physique, dans une salle d’exposition, présence physique délimitée par l’entrée et la sortie du visiteur. Les 40 heures deviennent un lieu duquel le visiteur entre et sort. “

Luc Kerléo

Extrait de Le lieu continue

{audio}mp3/kerleo.mp3{/audio}

 

Du 04 septembre au 25 octobre 2009, l’espace d’exposition de Mains d’œuvres présente 23’17, une exposition des artistes Dominique Blais, Pascal Broccolichi, Dominique Petitgand et Jérôme Poret.Exposition ouverte du jeudi au dimanche, de 14h à 19h et sur rendez-vous

Mains d’Œuvres

1, rue Charles Garnier

93 400 Saint-Ouen

Tel : +33 (0)1 40 11 25 25

>   plan – map

  Isabelle le Normand, comissaire des expositions à Mains d’Œuvres

4 septembre au 25 octobre 2009

Lors de l’exposition 23’17 à Mains d’Œuvres (Saint-Ouen), nous invitons Luc Kerléo, Eric la Casa, Brandon LaBelle et Steve Roden a réaliser le programme …’18, une sélection d’œuvres sonores et de musiques qui les touchent, les intéressent ou ont influencé leur travail sonore, une manière transversale de découvrir le travail des artistes…

Par leurs propositions réalisées spécialement pour …’18, Luc Kerléo avec une pièce de 40 heures, Steve Roden avec 3 performances enregistrées, ont explosé le cadre de départ! Qu’ils en soient remerciés…

04 au 18 septembre
Luc Kerléo
Le lieu continue
pièce sonore, 40 heures

19 septembre au 02 octobre
Brandon LaBelle
Collecting various works that stage the making of a relational body
Sélection de 24 pièces sonores

03 octobre au 16 octobre
Eric la Casa
L’Improbable Horizontal
AIR.ratio

6 pièces sonores, durée totale 6h30

17 octobre au 25 octobre
Steve Roden
Two ears two hands one mouth
Performances pour écoute au casque, réalisée pour …’18

4 septembre au 25 octobre 2009

Lors de l’exposition 23’17 à Mains d’Œuvres (Saint-Ouen), nous invitons Luc Kerléo, Eric la Casa, Brandon LaBelle et Steve Roden a réaliser …’18, un programme des pièces sonores sur support.

04 au 18 septembre
Luc Kerléo
Le lieu continue
pièce sonore, 40 heures

19 septembre au 02 octobre
Brandon LaBelle
Collecting various works that stage the making of a relational body
Sélection de 24 pièces sonores

03 octobre au 16 octobre
Eric la Casa
L’Improbable Horizontal
AIR.ratio

6 pièces sonores, durée totale 6h30

17 octobre au 25 octobre
Steve Roden
Two ears two hands one mouth
Performances pour écoute au casque, réalisée pour …’18

Steve Roden Steve Roden Two ears two hands one mouthPerformances pour écoute au casque17 octobre au 25 octobre

    Pour ces enregistrements j’ai travaillé en acoustique avec des objets dans l’espace de mon atelier de peinture, qui donne sur la rue, laissant les fenêtres grand ouvertes. Vous avez donc ici les sons de ma propre performance enregistrés en temps réel avec un simple microphone et un enregistreur numérique, accompagné des sons du voisinage – voitures et avions, criquets et oiseaux. Parce que j’utilise habituellement du matériel électronique, pédales d’effets et micros contact etc, les performances enregistrées pour …’18 étaient plutôt des actions rituelles, par l’utilisation d’objets et de gestes répétitifs plutôt que de boucles sonores et de sons générés électroniquement.

Les performances ont eu lieu à 6 heures du matin et environ minuit aux heures où j’étais encore ensommeillé ou proche de l’être. Vous pouvez entendre les sons de l’immeuble qui craque, ma voix, des sons de pommes de pin, de cithare, de guitare acoustique, de glockenspiel, cloches, objets métalliques, de pierres, de mains sur des cassettes déroulées, flûtes en jouet, d’harmonicas, sifflets, un petit enregistreur à cassettes, une guimbarde chinoise, etc.    L’auditeur entendra entre ses oreilles une performance privée s’étant déplacée de mon propre espace privé (mon atelier/maison) vers son espace privé à lui (sa tête entre deux haut-parleurs) et que vous entendez maintenant dans un espace public. J’ai travaillé pendant un an et demi avec la danseuse/artiste Simone Forti, avec elle j’ai toujours utilisé une petite boite à chaussures pleine d’objets acoustiques pour faire du son.

Parfois, elle m’a convaincu de faire une courte performance solo avec seulement des objets, mais je n’ai jamais joué de cette manière en public. Peut-être ces enregistrements sont-ils le début d’une telle chose. Ils me semblent essentiellement n’être rien de plus que des rituels de concentration et d’écoute, et n’aurait pu advenir sans Simone. J’espère que, d’une certaine manière, ils existent comme des expériences d’écoute clairement en relation avec le reste de mon travail.

 

Steve Roden, septembre 2009

 

 

 

Le travail de Steve Roden utilise diverses formes de notation spécifique (paroles, partitions musicales, cartes, etc) et les traduit à travers des systèmes de partitions inventées, puis qui influencent alors le processus de peinture, dessin, sculpture, et la composition sonore. Ces partitions, rigides en termes de paramètres et de règles, sont également pleines de respirations pour les décisions intuitives.

Dans ses œuvres visuelles, l’artiste met en œuvre des traductions d’informations textuelles et des cartes, devenant et systèmes pour générer des actions visuelles telles que des choix de couleur, le nombre d’éléments, et la construction de l’image.

Dans ses oeuvres sonores, des objets, des espaces architecturaux, et des enregistrements de terrain, sont rendus abstraits par des processus électroniques simples pour créer de nouveaux espaces sonores, ou des «paysages possibles”. Ces sons se présentent avec une esthétique que l’artiste décrit comme «minuscules”- des sons relatifs à la subtilité, à l’activité calme de l’écoute.

 

> text in English
> Listen to an extract  

Audio clip: Adobe Flash Player (version 9 or above) is required to play this audio clip. Download the latest version here. You also need to have JavaScript enabled in your browser.

Eric la Casa     L’Improbable HorizontalAIR.ratioRelevés sonores et prises de son
Eric la Casa présente deux programmes, L’Improbable Horizontal, ou les relations d’imagination et de projections mentales entre la carte et des relevés sonores sur un territoire réel et un second en 2 parties : AIR.ratio, une série d’étalonnages réalisés dans des bâtiments, notamment autour de leurs dispositifs aérauliques, AIR.ratio radio, un essai radiophonique sur la ventilation mécanique.
du 3 au 9 octobreL’Improbable Horizontal1- Ouest                  68:362- Etalonnage Est     01:00

3- Est                      91:00

A l’aide de cartes topographiques – IGN 25000 – je file tous les cours d’eau, et détermine des points/zones d’enregistrement, en fonction de paramètres géologiques principalement – qui induisent des particularités acoustiques. Pendant plusieurs semaines, la géographie MACRO de la carte est mise à l’épreuve du sonore MICRO. La représentation cartographique macroscopique est passée au crible de la réalité microscopique du sonore sur le terrain. Les enregistrements sont des prises très rapprochées – à partir d’une paire de microphones et de capteurs : micro-contacts, accéléromètres, disposés ou collés à proximité de la source sélectionnée, ou contre celle-ci… Les sons ne sont en aucun cas des relevés topophoniques, répondant à un protocole scientifique – comme systématiser la technique de relevés par exemple pour calibrer les mesures. Il est question de mon parcours géophonique, à l’intérieur des territoires de l’eau.

II s’agit de faire émerger dans un paysage entièrement dévolu à l’observation – à l’origine le lac d’Annecy – la présence sonore de l’eau, selon un parcours d’écoute d’Ouest en Est, comme pour “rendre dans leur présence les réalités absentes”.

 

 

> Texte intégral

Extrait de AIR.ratio

  Programme pour …’18

   “En nous entendant parler nous nous évaluons, provoquant une résonance en va-et-vient qui permet une forme d’appréhension émotionnelle, mettant en relief une conscience de qui nous sommes à cet instant. Cela satisfait une certaine obligation morale envers un sens de soi – celui de divulguer continuellement notre vie intérieure, la mettant ainsi en lumière. Nous parlons pour savoir, et l’expression est au centre de la connaissance.

   Pourtant dans cette répétition le signal est perturbé – dans le dialogue privé d’autres bruit interviennent, estompant la clarté du message, brouillant l’onde sonore, modifiant sa trajectoire.

   Par contraste avec la dichotomie d’une intériorité explorée par le langage et rendue manifeste à l’extérieur à travers l’expression de soi, ici la vie intérieure est traversée par l’influx permanent de stimuli extérieurs- par une sorte de feedback qui, dans sa boucle, collecte des données supplémentaires, alimentant la source d’un matériau inattendu et incertain, et qui, à travers ce processus de “contamination”, la réduit en tant qu’origine.

   De cette façon, l’environnement extérieur contribue à la perception intérieure de soi, détermine les articulations à travers lesquelles l’existence se manifeste et est expérimentée. Par ce fait, l’essentiel de la vie devient une affaire publique par opposition à une expérience privée, l’identité est marquée par l’environnement, éraflures qui nous mettent en relief.”

Extrait de l’article Private call – public speech : the site of langage, the langage of site écrit par Brandon LaBelle

Brandon LaBelle Writing Aloud (A Seismic Rewriting){audio}mp3/labelle.mp3{/audio} 

 

Luc Kerléo     Le lieu continue

pièce sonore, 40 heures

Luc Kerléo propose à l’écoute Le lieu continue, une pièce sonore de 40 heures, couvrant la durée total de son programme.

L’artiste, installé dans un véhicule d’écoute sur un site portuaire, a enregistré la vie qui s’y déroule : ouvriers se rendant au travail, passages automobiles, construction navale, pauses et fin du travail…

En direct et en continu, les sons sont travaillés via un outil de montage automatique. Aléatoirement, des découpes et filtrages des sons aigüs et bas produisent un effet de subjectivité : l’écoute de notre environnement n’est pas linéaire, elle s’attache à des évènements particuliers, puis à une “vue d’ensemble”, l’esprit se laisse porter par le son vers d’autres lieux ou créée des images mentales pas toujours en rapport avec ce qu’on entend.

Cette pièce sonore est envisagée par Luc Kerléo comme “un espace, une période de présence physique, dans une salle d’exposition délimitée par la durée d’écoute du visiteur”.

Le lieu continue rend compte de l’expérience de l’artiste (l’écoute d’un environnement particulier), avec ses sauts, ses ruptures, ses absences (sa subjectivité) et nous est donnée à entendre comme un objet à vivre et à interpréter.

Schéma du montage sonoreSchéma des durées

” J’ai maintenu en fonctionnement un dispositif audio numérique pendant 40 heures sur un site portuaire.

On peut se représenter ce dispositif comme 3 chambres d’écho dont les réglages (temps d’écho, graves, aigus) changeraient périodiquement et automatiquement. Le résultat du travail du dispositif est une suite chronologique d’enregistrements de l’ensemble des sons captés et retravaillés en direct.
 J’ai conçu la période pendant laquelle le visiteur a le casque d’écoute sur ses oreilles comme une période de présence, physique, dans une salle d’exposition, présence physique délimitée par l’entrée et la sortie du visiteur. Les 40 heures deviennent un lieu duquel le visiteur entre et sort. “

Luc Kerléo

Extrait de Le lieu continue

{audio}mp3/kerleo.mp3{/audio}

 

Du 04 septembre au 25 octobre 2009, l’espace d’exposition de Mains d’œuvres présente 23’17, une exposition des artistes Dominique Blais, Pascal Broccolichi, Dominique Petitgand et Jérôme Poret.Exposition ouverte du jeudi au dimanche, de 14h à 19h et sur rendez-vous

Mains d’Œuvres

1, rue Charles Garnier

93 400 Saint-Ouen

Tel : +33 (0)1 40 11 25 25

>   plan – map

  Isabelle le Normand, comissaire des expositions à Mains d’Œuvres

4 septembre au 25 octobre 2009

Lors de l’exposition 23’17 à Mains d’Œuvres (Saint-Ouen), nous invitons Luc Kerléo, Eric la Casa, Brandon LaBelle et Steve Roden a réaliser le programme …’18, une sélection d’œuvres sonores et de musiques qui les touchent, les intéressent ou ont influencé leur travail sonore, une manière transversale de découvrir le travail des artistes…

Par leurs propositions réalisées spécialement pour …’18, Luc Kerléo avec une pièce de 40 heures, Steve Roden avec 3 performances enregistrées, ont explosé le cadre de départ! Qu’ils en soient remerciés…

04 au 18 septembre
Luc Kerléo
Le lieu continue
pièce sonore, 40 heures

19 septembre au 02 octobre
Brandon LaBelle
Collecting various works that stage the making of a relational body
Sélection de 24 pièces sonores

03 octobre au 16 octobre
Eric la Casa
L’Improbable Horizontal
AIR.ratio

6 pièces sonores, durée totale 6h30

17 octobre au 25 octobre
Steve Roden
Two ears two hands one mouth
Performances pour écoute au casque, réalisée pour …’18

4 septembre au 25 octobre 2009

Lors de l’exposition 23’17 à Mains d’Œuvres (Saint-Ouen), nous invitons Luc Kerléo, Eric la Casa, Brandon LaBelle et Steve Roden a réaliser …’18, un programme des pièces sonores sur support.

04 au 18 septembre
Luc Kerléo
Le lieu continue
pièce sonore, 40 heures

19 septembre au 02 octobre
Brandon LaBelle
Collecting various works that stage the making of a relational body
Sélection de 24 pièces sonores

03 octobre au 16 octobre
Eric la Casa
L’Improbable Horizontal
AIR.ratio

6 pièces sonores, durée totale 6h30

17 octobre au 25 octobre
Steve Roden
Two ears two hands one mouth
Performances pour écoute au casque, réalisée pour …’18

Steve Roden Steve Roden Two ears two hands one mouthPerformances pour écoute au casque17 octobre au 25 octobre

    Pour ces enregistrements j’ai travaillé en acoustique avec des objets dans l’espace de mon atelier de peinture, qui donne sur la rue, laissant les fenêtres grand ouvertes. Vous avez donc ici les sons de ma propre performance enregistrés en temps réel avec un simple microphone et un enregistreur numérique, accompagné des sons du voisinage – voitures et avions, criquets et oiseaux. Parce que j’utilise habituellement du matériel électronique, pédales d’effets et micros contact etc, les performances enregistrées pour …’18 étaient plutôt des actions rituelles, par l’utilisation d’objets et de gestes répétitifs plutôt que de boucles sonores et de sons générés électroniquement.

Les performances ont eu lieu à 6 heures du matin et environ minuit aux heures où j’étais encore ensommeillé ou proche de l’être. Vous pouvez entendre les sons de l’immeuble qui craque, ma voix, des sons de pommes de pin, de cithare, de guitare acoustique, de glockenspiel, cloches, objets métalliques, de pierres, de mains sur des cassettes déroulées, flûtes en jouet, d’harmonicas, sifflets, un petit enregistreur à cassettes, une guimbarde chinoise, etc.    L’auditeur entendra entre ses oreilles une performance privée s’étant déplacée de mon propre espace privé (mon atelier/maison) vers son espace privé à lui (sa tête entre deux haut-parleurs) et que vous entendez maintenant dans un espace public. J’ai travaillé pendant un an et demi avec la danseuse/artiste Simone Forti, avec elle j’ai toujours utilisé une petite boite à chaussures pleine d’objets acoustiques pour faire du son.

Parfois, elle m’a convaincu de faire une courte performance solo avec seulement des objets, mais je n’ai jamais joué de cette manière en public. Peut-être ces enregistrements sont-ils le début d’une telle chose. Ils me semblent essentiellement n’être rien de plus que des rituels de concentration et d’écoute, et n’aurait pu advenir sans Simone. J’espère que, d’une certaine manière, ils existent comme des expériences d’écoute clairement en relation avec le reste de mon travail.

 

Steve Roden, septembre 2009

 

 

 

Le travail de Steve Roden utilise diverses formes de notation spécifique (paroles, partitions musicales, cartes, etc) et les traduit à travers des systèmes de partitions inventées, puis qui influencent alors le processus de peinture, dessin, sculpture, et la composition sonore. Ces partitions, rigides en termes de paramètres et de règles, sont également pleines de respirations pour les décisions intuitives.

Dans ses œuvres visuelles, l’artiste met en œuvre des traductions d’informations textuelles et des cartes, devenant et systèmes pour générer des actions visuelles telles que des choix de couleur, le nombre d’éléments, et la construction de l’image.

Dans ses oeuvres sonores, des objets, des espaces architecturaux, et des enregistrements de terrain, sont rendus abstraits par des processus électroniques simples pour créer de nouveaux espaces sonores, ou des «paysages possibles”. Ces sons se présentent avec une esthétique que l’artiste décrit comme «minuscules”- des sons relatifs à la subtilité, à l’activité calme de l’écoute.

 

> text in English
> Listen to an extract  

Audio clip: Adobe Flash Player (version 9 or above) is required to play this audio clip. Download the latest version here. You also need to have JavaScript enabled in your browser.

Eric la Casa     L’Improbable HorizontalAIR.ratioRelevés sonores et prises de son
Eric la Casa présente deux programmes, L’Improbable Horizontal, ou les relations d’imagination et de projections mentales entre la carte et des relevés sonores sur un territoire réel et un second en 2 parties : AIR.ratio, une série d’étalonnages réalisés dans des bâtiments, notamment autour de leurs dispositifs aérauliques, AIR.ratio radio, un essai radiophonique sur la ventilation mécanique.
du 3 au 9 octobreL’Improbable Horizontal1- Ouest                  68:362- Etalonnage Est     01:00

3- Est                      91:00

A l’aide de cartes topographiques – IGN 25000 – je file tous les cours d’eau, et détermine des points/zones d’enregistrement, en fonction de paramètres géologiques principalement – qui induisent des particularités acoustiques. Pendant plusieurs semaines, la géographie MACRO de la carte est mise à l’épreuve du sonore MICRO. La représentation cartographique macroscopique est passée au crible de la réalité microscopique du sonore sur le terrain. Les enregistrements sont des prises très rapprochées – à partir d’une paire de microphones et de capteurs : micro-contacts, accéléromètres, disposés ou collés à proximité de la source sélectionnée, ou contre celle-ci… Les sons ne sont en aucun cas des relevés topophoniques, répondant à un protocole scientifique – comme systématiser la technique de relevés par exemple pour calibrer les mesures. Il est question de mon parcours géophonique, à l’intérieur des territoires de l’eau.

II s’agit de faire émerger dans un paysage entièrement dévolu à l’observation – à l’origine le lac d’Annecy – la présence sonore de l’eau, selon un parcours d’écoute d’Ouest en Est, comme pour “rendre dans leur présence les réalités absentes”.

 

 

> Texte intégral

Extrait de AIR.ratio

  Programme pour …’18

   “En nous entendant parler nous nous évaluons, provoquant une résonance en va-et-vient qui permet une forme d’appréhension émotionnelle, mettant en relief une conscience de qui nous sommes à cet instant. Cela satisfait une certaine obligation morale envers un sens de soi – celui de divulguer continuellement notre vie intérieure, la mettant ainsi en lumière. Nous parlons pour savoir, et l’expression est au centre de la connaissance.

   Pourtant dans cette répétition le signal est perturbé – dans le dialogue privé d’autres bruit interviennent, estompant la clarté du message, brouillant l’onde sonore, modifiant sa trajectoire.

   Par contraste avec la dichotomie d’une intériorité explorée par le langage et rendue manifeste à l’extérieur à travers l’expression de soi, ici la vie intérieure est traversée par l’influx permanent de stimuli extérieurs- par une sorte de feedback qui, dans sa boucle, collecte des données supplémentaires, alimentant la source d’un matériau inattendu et incertain, et qui, à travers ce processus de “contamination”, la réduit en tant qu’origine.

   De cette façon, l’environnement extérieur contribue à la perception intérieure de soi, détermine les articulations à travers lesquelles l’existence se manifeste et est expérimentée. Par ce fait, l’essentiel de la vie devient une affaire publique par opposition à une expérience privée, l’identité est marquée par l’environnement, éraflures qui nous mettent en relief.”

Extrait de l’article Private call – public speech : the site of langage, the langage of site écrit par Brandon LaBelle

Brandon LaBelle Writing Aloud (A Seismic Rewriting){audio}mp3/labelle.mp3{/audio} 

 

Luc Kerléo     Le lieu continue

pièce sonore, 40 heures

Luc Kerléo propose à l’écoute Le lieu continue, une pièce sonore de 40 heures, couvrant la durée total de son programme.

L’artiste, installé dans un véhicule d’écoute sur un site portuaire, a enregistré la vie qui s’y déroule : ouvriers se rendant au travail, passages automobiles, construction navale, pauses et fin du travail…

En direct et en continu, les sons sont travaillés via un outil de montage automatique. Aléatoirement, des découpes et filtrages des sons aigüs et bas produisent un effet de subjectivité : l’écoute de notre environnement n’est pas linéaire, elle s’attache à des évènements particuliers, puis à une “vue d’ensemble”, l’esprit se laisse porter par le son vers d’autres lieux ou créée des images mentales pas toujours en rapport avec ce qu’on entend.

Cette pièce sonore est envisagée par Luc Kerléo comme “un espace, une période de présence physique, dans une salle d’exposition délimitée par la durée d’écoute du visiteur”.

Le lieu continue rend compte de l’expérience de l’artiste (l’écoute d’un environnement particulier), avec ses sauts, ses ruptures, ses absences (sa subjectivité) et nous est donnée à entendre comme un objet à vivre et à interpréter.

Schéma du montage sonoreSchéma des durées

” J’ai maintenu en fonctionnement un dispositif audio numérique pendant 40 heures sur un site portuaire.

On peut se représenter ce dispositif comme 3 chambres d’écho dont les réglages (temps d’écho, graves, aigus) changeraient périodiquement et automatiquement. Le résultat du travail du dispositif est une suite chronologique d’enregistrements de l’ensemble des sons captés et retravaillés en direct.
 J’ai conçu la période pendant laquelle le visiteur a le casque d’écoute sur ses oreilles comme une période de présence, physique, dans une salle d’exposition, présence physique délimitée par l’entrée et la sortie du visiteur. Les 40 heures deviennent un lieu duquel le visiteur entre et sort. “

Luc Kerléo

Extrait de Le lieu continue

{audio}mp3/kerleo.mp3{/audio}

 

Du 04 septembre au 25 octobre 2009, l’espace d’exposition de Mains d’œuvres présente 23’17, une exposition des artistes Dominique Blais, Pascal Broccolichi, Dominique Petitgand et Jérôme Poret.Exposition ouverte du jeudi au dimanche, de 14h à 19h et sur rendez-vous

Mains d’Œuvres

1, rue Charles Garnier

93 400 Saint-Ouen

Tel : +33 (0)1 40 11 25 25

>   plan – map

  Isabelle le Normand, comissaire des expositions à Mains d’Œuvres

4 septembre au 25 octobre 2009

Lors de l’exposition 23’17 à Mains d’Œuvres (Saint-Ouen), nous invitons Luc Kerléo, Eric la Casa, Brandon LaBelle et Steve Roden a réaliser le programme …’18, une sélection d’œuvres sonores et de musiques qui les touchent, les intéressent ou ont influencé leur travail sonore, une manière transversale de découvrir le travail des artistes…

Par leurs propositions réalisées spécialement pour …’18, Luc Kerléo avec une pièce de 40 heures, Steve Roden avec 3 performances enregistrées, ont explosé le cadre de départ! Qu’ils en soient remerciés…

04 au 18 septembre
Luc Kerléo
Le lieu continue
pièce sonore, 40 heures

19 septembre au 02 octobre
Brandon LaBelle
Collecting various works that stage the making of a relational body
Sélection de 24 pièces sonores

03 octobre au 16 octobre
Eric la Casa
L’Improbable Horizontal
AIR.ratio

6 pièces sonores, durée totale 6h30

17 octobre au 25 octobre
Steve Roden
Two ears two hands one mouth
Performances pour écoute au casque, réalisée pour …’18

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